Traité d'amitié et de commerce entre la France et le Japon
Signé |
Edo, Japon |
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Effet |
Parties | Empire français | Japon |
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Signataires | Jean-Baptiste Louis Gros, assisté de Charles de Chassiron et Alfred de Moges |
Le traité d'amitié et de commerce entre la France et le Japon (日仏修好通商条約, Nichifutsu shūkō tsūshō jōyaku ) est un traité signé à Edo le par Jean-Baptiste Louis Gros, le commandant de l'expédition française en Chine, assisté de Charles de Chassiron et Alfred de Moges.
Description
[modifier | modifier le code]Le traité officialise l'ouverture des relations diplomatiques entre les deux pays[1]. Il est signé à la suite de la signature du traité Harris entre les États-Unis et le Japon. La France, l'Empire russe, le Royaume-Uni et les Pays-Bas suivent rapidement l'exemple des États-Unis : le Japon est contraint d'appliquer aux autres nations les conditions accordées aux États-Unis en vertu de la disposition appelée « clause de la nation la plus favorisée ». Ces traités de 1858 avec les cinq nations sont désignées collectivement comme les « traités Ansei »[2].
Les points les plus importants de ces « traités inégaux » sont :
- échange d'agents diplomatiques ;
- ouverture des ports d'Edo, de Kōbe, de Nagasaki, de Niigata et de Yokohama au commerce étranger ;
- possibilité pour les citoyens étrangers de vivre et de commercer à volonté dans ces ports (seul le commerce de l'opium est interdit) ;
- un système d'extraterritorialité prévoit l'assujettissement des résidents étrangers aux lois de leurs juridictions consulaires propres au lieu du système de loi japonais ;
- faibles droits fixes import-export, sous contrôle international, privant ainsi le gouvernement japonais du contrôle sur le commerce extérieur et sur la protection des industries nationales (le taux descendra jusqu'à 5 % dans les années 1860).
En 1859, Gustave Duchesne de Bellecourt arrive et devient le premier représentant français au Japon[1],[3]. Cette année-là, un consulat français est ouvert au Saikai-ji, à Mita, Edo[3], un consulat américain au Zenpuku-ji et un consulat britannique au Tōzen-ji.
Le traité ratifié est apporté au shogun par Duchesne de Bellecourt, le .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Treaty of Amity and Commerce between France and Japan » (voir la liste des auteurs).
- Polak 2002, p. 29.
- Auslin 2004, p. 1.
- Macouin et Omoto 2001, p. 23.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Ambassade de France au Japon
- Relations entre la France et le Japon au XIXe siècle
- Traité de Shimoda, .
- Traité Harris, .
- Traité d'amitié et de commerce anglo-japonais, .
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Michael R. Auslin, Negotiating with imperialism : the unequal treaties and the culture of Japanese diplomacy, Cambridge, Harvard University Press, , 263 p. (ISBN 978-0-674-01521-0)
- (en) Henry Wager Halleck, International law : or, Rules regulating the intercourse of states in peace and war, New York, D. Van Nostrand, , 907 p. (OCLC 852699)
- Francis Macouin et Keiko Omoto, Quand le Japon s'ouvrit au monde : Emile Guimet et les arts d'Asie, Paris, Gallimard-Jeunesse, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 99), , 192 p. (ISBN 978-2-07-076084-8)
- Christian Polak, Soie et lumières : l'âge d'or des échanges franco-japonais (des origines aux années 1950), Tokyo, Hachette Fujingaho, , 235 p. (ISBN 978-4-573-06210-8)
- Éric Seizelet, « Le traité d’Edo entre la France et le Japon : acteurs et enjeux », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 152, no 2, , p. 747–774 (DOI 10.3406/crai.2008.92041)